CONFERENCE DE PRESSE ARTICLE PUBLIE DANS LE MIDI LIBRE

NARBONNE

  

Édition du dimanche 13 février 2011

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OUVERTURELe vélo, étonnant outil de réussite scolaire

Ils croient bien être les seuls, désormais à vendre des vélos pliants, « depuis que Décathlon a cessé de commercialiser la marque pour laquelle nous travaillons », selon Guillaume Laffitte, le coordinateur du projet. Les 21 élèves de 3e 6, 'découverte professionnelle' du collège Victor-Hugo fabriquent en effet des petits engins transportables, dans le cadre de leur entreprise junior, Narbonne VH3.

Représentant leurs compagnons de classe, Laurine et Lisa expliquent leur démarche ; de l'arrivée du camion de 'Matex international', l'entreprise partenaire, située à la pépinière de la zone de Plaisance, jusqu'aux premières commandes à venir. Les élèves se sont partagés le travail dans tous ses aspects : Lisa, par exemple mettait en place le guidon et la potence, Laurine, la roue arrière 

avec sa chambre à air et son tambour de frein.

  

Des ailes accrochées à la selle 
Tous les jeudis matin ainsi que les vendredis entre 13 h et 14 h, elles ont participé au montage mais aussi commencé à mettre au point la commercialisation, les aspects administratifs, techniques ou financiers. Lisa se souvient surtout de sa visite à Matex pour une formation express. Laurine, elle, outre les affiches et autres documents, explique le sens du logo qu'elle a mis au point : les ailes accrochées à la selle symbolisent autant la liberté dans de grands espaces que l'oiseau qui replie ses appendices comme le vélo se plie… Lisa rappelle : « Au début, devant toutes les pièces étalées, j'ai cru qu'on n'y arriverait jamais ».

Aujourd'hui, dix vélos sont à vendre (à 139 pièce). Une fierté pour ces jeunes qui n'avaient pas vraiment brillé dans les études jusque-là. Et qui, entourés par quatre adultes, se sont épanouis. Et cela dans toutes les disciplines : « Il faut dire qu'il y a une super-ambiance dans la classe ».

Fait confirmé par le coordinateur et les trois autres adultes travaillant volontairement sur le projet. Il faut dire aussi que la motivation est d'autant plus grande que la vente devrait dégager quelques bénéfices qui leur permettront de réaliser un voyage, en fin d'année.

  
CHRISTIANE VINCENT